Patrimoine

Histoire

Carte identité de la commune

Superficie cadastrée

15.320 km2

Population légale

en vigueur au 1er janvier 2020 :
744 habitants (recensement 2016)
– 721 en population municipale
– 23 en population comptée à part

Résidences

288 résidences principales
40 résidences secondaires

Densité au km2

48 habitants

Liste électorale 2020

590 électeurs inscrits

Longueur voirie

44,916 km dont
– voies communales : 31,281 km
– routes départementales : 13,635 km

Positionnement géographique

latitude 44° 21’ 35’’ Nord
longitude 01° 57’ 58’’

Altitude

maxi 420 m
mini 333 m
moyenne 377 m.

Distances régionales

Villefranche de Rouergue : 6 km
Rodez : 60 km
Cahors : 50 km
Montauban : 70 km
Toulouse : 130 km

Itinéraires de promenade et de randonnée

L’été dernier, la commune a adhéré à l’inscription d’itinéraires au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR). Sa vocation est d’assurer dans le respect de la règlementation (article L361-1 du Code de l’Environnement), la protection juridique des chemins ruraux inscrits au plan, la continuité des itinéraires de randonnée afin de permettre la libre circulation sur ces espaces.

Le PDIPR qu’est-ce que c’est ?

A travers son Plan Départemental d’Itinéraires de Promenade et de Randonnée, le Conseil départemental participe à la sauvegarde et la restauration des chemins ruraux, ainsi qu’à la valorisation du patrimoine bâti public attenant au chemin, ceci permettant d’améliorer l’offre de randonnée pédestre. Il gère également une base de données départementale sur les chemins inscrits au PDIPR, afin de la mettre à disposition des porteurs de projets en itinérance.

La commune de Savignac a proposé en début d’année l’inscription de deux circuits de randonnée au plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée. Ils ont été validés le 26 octobre  par la Commission permanente départementale. Reste le travail de terrain pour baliser et flécher les parcours et rédiger des fiches descriptives et spécifiques à chaque circuit.

Dans la foulée, un appel est lancé aux bonnes volontés individuelles pouvant s’investir dans des initiatives et ouvrir des perspectives de coopération.(Renseignements en mairie).

Extrait de l’Article L361-1 du Code de l’Environnement

La circulation des piétons sur les voies et chemins inscrits au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée, ou ceux identifiés pour les chemins privés, après conventions passées avec les propriétaires de ces chemins, par les communes et les fédérations de randonneurs agréées s’effectue librement, dans le respect des lois et règlements de police et des droits riverains.

Le maire, en vertu de ses pouvoirs de police peut règlementer les conditions d’utilisation de ces itinéraires.

 « Les itinéraires inscrits à ce plan départemental peuvent emprunter des voies publiques existantes, des chemins relevant du domaine privé du département ainsi que les emprises de la servitude destinée à assurer le passage des piétons sur les propriétés riveraines du domaine public en application du code de l’urbanisme. Ils peuvent également, après délibération des communes, emprunter des chemins ruraux et, après convention passées avec les propriétaires intéressés, emprunter des chemins ou des sentiers appartenant à l’Etat, à d’autres personnes publiques ou à des personnes privées. »

Histoire de Savignac

Savignac, commune de l’Ouest Aveyron

Savignac est située dans le département de l’Aveyron en région Midi-Pyrénées. Ses habitants sont appelés les Savignacois.

Altitude : 350 m

Superficie : 1528 ha

Canton et arrondissement de Villefranche de Rouergue , sous préfecture située à 7 km du village.

Lors du dernier recensement de 2016, on comptait 744 habitants sur la commune. (En 1852, le recensement établissait que 911 personnes vivaient sur la commune, ce nombre était descendu à 350 en 1968).

  • Ancienne seigneurie des Najac, puis des Gauthier, des Bénavent et des Cruzy-Marcilhac.
  • Cimetière du haut Moyen Age et vestiges gallo-romains tardifs (tuiles et poteries 4ème).
  • Château de La Pèze : logis 14ème, donjon rectangulaire, tourelle d’escalier circulaire.
  • Château de Lestang 15ème, remanié : logis flanqué de 2 tours circulaires.

Histoire de Savignac, tirée de SAVIGNAC D’AVEYRON, livret écrit par Ernest MOUYSSET, Instituteur à Savignac de 1936 à 1941.

On remarquera bien évidemment que cet ouvrage ayant été imprimé en 1942, les informations qu’il donne ne sont pas très à jour et à replacer dans le contexte de l’époque.

La couverture de ce livret précise :

Petite monographie à l’usage des enfants de l’Ecole primaire de Savignac pour leur apprendre à mieux connaitre et à mieux aimer leur vieux village.

Le texte publié ici reprend l’intégralité de cette monographie. Il s’entend de la parcourir avec tout le recul nécessaire, prenant en compte notamment sa date de parution.

Les illustrations et photos ont été rajoutées pour rendre la lecture plus agréable et ne sont pas dans le livret.

Les passages en bleus sont des ajouts qui actualisent les informations fournies par ce livret. Si vous avez des informations ou actualisations à apporter à ce petit historique, merci de nous les transmettre via la rubrique NOUS CONTACTER.

Les origines du village

En 1928, lors de la construction d’une grange, des travaux de fondation mettent à jour des sarcophages près de la maison Tastayre, charron, au lieu dit : l’Eglise. Des fouilles plus poussées, montrent que l’on se trouve en présence d’un ancien cimetière gallo-romain. Savignac est donc un village de fondation gallo-romaine sinon romaine; il doit probablement son nom à l’un des propriétaires qui s’y installe sous les Romains : Sabicius-accus ; ACCUS veut dire maison, villa.

Savignac peut donc se traduire par « terres de Sabicius », Où demeure ce premier occupant connu? Comme les Romains s’installaient ordinairement près des sources, il est possible, sinon probable, que sa demeure fut près de la fontaine actuelle de l’Eglise, en remontant vers le Puech. C’est près de là, d’ailleurs, qu’était le cimetière où les sarcophages furent découverts (1). D’autre part, des tombes mérovingiennes furent mises à jour dans le cimetière actuel. Savignac est donc un village très ancien.

(1) Un de ces sarcophages est actuellement utilisé par M. Tastayre comme auge à eau. D’autres sont au Musée de Villefranche-de-Rouergue.

Son histoire

L’histoire ne dit rien de l’invasion des barbares et de leur établissement dans notre commune. Si les hordes wisigothes s’installèrent chez nous, ce qui est probable, aucune trace ne subsiste. Il faut attendre le milieu du moyen âge pour voir surgir une grande maison féodale qui groupe autour d’elle les habitants et qui fonde le village actuel. Ce sont les Gauthier de Doumairenc (2) qui deviennent les Gauthier de Savignac.

Les Gauthier sont une famille de vieille chevalerie. Louis de Gauthier conduisit une division de soldats très importante au moment des Croisades, en 1096. Il ne put atteindre Jérusalem et fut tué sur le Bosphore. D’après la légende, on l’appelait «Gauthier sans avoir ». Ses ressources étaient en effet assez maigres comparativement à celles des riches croisés qui participaient à l’expédition. Il n’est pas douteux que des habitants du village ont participé à cette croisade avec leur seigneur.
Le dernier des Gauthier de cette branche s’enrichit dans l’exploitation des mines de plomb argentifères qu’il exploitait avec des mineurs venus de Saxe, en Allemagne. Ces mineurs étaient de religion protestante. Il se convertit à leur religion, probablement à leur contact et frappé par la sincérité et la conviction de leur croyance.

(2) Les Gauthier demeuraient à Doumairenc, résidence situé à l’emplaœment du calvaire de Saint-Jean d’Aigremont, avant de s’installer à Savignac.

Pendant les guerres de religion
La religion protestante eut un farouche défenseur en Gauthier de Savignac qui devint l’un des chefs protestants. A ce titre, il assiégea le château de Graves, près de Villefranche-de-Rouergue, défendu par les catholiques. Il prit le château et fit prisonnier son propriétaire, d’Ardenne. Mais peu après, assiégé à son tour par les catholiques que commandait le maréchal de Montluc, il fut obligé de se rendre, par suite du manque d’eau, les conduites qui amenaient l’eau de Malirat à Graves ayant été coupées par les assiégeants. La convention de reddition laissait la vie sauve aux protestants s’ils se rendaient désarmés. A leur sortie du château, les catholiques découvrirent des armes cachées sur eux et, sur ce pré-texte, les massacrèrent. L’histoire des guerres religieuses, écrite par les protestants, appelle ce fait: « la Paix de Graves» pour désigner une convention violée. Après le massacre, les cadavres furent inhumés dans un terrain contigu au séminaire actuel, terrain encore appelé « champ des huguenots ». Gauthier de Savignac fut inhumé à Savignac dans la première chapelle de l’église, à droite en entrant, chapelle qui fut murée. Vers 1880, on ouvrit cette chapelle et la tombe du chef protestant fut mise à jour. On y trouva un grand squelette avec une épée au côté, un poignard, un casque. Le squelette fut enterré au cimetière actuel. Sous l’influence de leur seigneur, plusieurs habitants de Savignac se convertirent au protestantisme. Après les guerres de religion ils renoncèrent à leur nouvelle croyance pour rejoindre les rangs des catholiques.

L’église de Savignac eut à souffrir de ces luttes fratricides et, en 1561, elle fut dévastée et pillée avec plusieurs autres des environs, par les bandes hugueno-tes. En 1562, les Calvinistes du Rouergue furent frap-pés d’une amende importante pour Ia restauration des églises de Labastide-Capdenac, Savignac, Elbes, Calcomier, Saint-Grat, Martiel, Vailhourles, Saint-Remy, mutilées par eux en 1561.

La demeure des Gauthier, à Savignac et le village actuel

Le château des Gauthier occupait l’emplacement de la maison Bouyssou Emile. Il était flanqué de trois tours crénelées. L’intérieur, restauré et décoré dans le meilleur goût du XVIIIe siècle, formait, en 1790, une habitation agréable et confortable. La tour qui reste, dernier vestige de l’ancienne demeure, résista aux démolisseurs qui, en 1793, pillèrent et détruisirent le château. Contre l’une de ses fenêtres, on peut lire des inscriptions gothiques que l’on n’a pu encore expliquer ni traduire.

Le château, ses dépendances, ses fermes, occupaient l’emplacement du bourg actuel jusqu’à l’école publique. Une enceinte entourait tout le village, passait près de la Borie-Grande et englobait, à l’extrémité du chemin de la Guilhonne, la maison qu’on appelle encore le «Bastion» et sur l’emplacement de laquelle était une défense avancée du château. Un pont-levis, situé entre les maisons Olié et Fauriol permettait d’accéder dans Savignac. Sur la place de la mairie, le grand bâtiment à fenêtres à meneaux, appartenant actuellement à Costes Noël (rappel, nous sommes en 1942 lorsque ce texte est écrit), était le grenier des rentes féodales, où les manants apportaient leurs redevances (blé, avoine, pommes de terre, etc.). A l’actuelle maison Calcat, de belles serres renfermaient de magnifiques orangers. Le long bâtiment qui longe la rue principale logeait les chevaux du seigneur.

Par héritage, le château et les terres des Gauthier de Savignac passèrent, en 1673, aux Crusy-Marcillac jusqu’en 1793. Cette famille n’est pas encore éteinte et est représentée à Montauban par le baron Crusy-Mar-cillac, actuellement à la tête des Associations agricoles du département du Tarn-et-Garonne.
Le village de Savignac avait, en outre, de nombreuses maisons en face l’église et au hameau du Puech, comme en témoignent les abondants tas de pierres que l’on y trouve.

La vie communale

Pour soustraire les paysans à l’autorité quelquefois trop dure de leurs seigneurs, les rois de France obligeaient ces derniers à avoir dans les communes des consuls chargés de défendre les intérêts des habitants.
A Savignac ces consuls étaient au nombre de deux. Leur fonction était temporaire et gratuite. Ils étaient nommés tous les ans au mois de septembre sur la place de l’Eglise, à l’issue de la messe de paroisse, par une Assemblée des principaux propriétaires, qui présentaient une liste au seigneur.
Voici le procès-verbal concernant la nomination des consuls de Savignac, en 1787.

« L’an mil sept cent quatre vingt-sept et le seizième jour du mois de septembre, au lieu de Savignac du Rouergue, à l’issue de la messe de paroisse et endroit accoutumé à tenir les délibérations de communauté, ont comparu Antoine Pouzoulet, du village du Verdier, premier consul la présente année et Jean Vidal de la False second consul, assisté des sieurs Etienne Hujoulet, Guillaume Garric, Jean Roualdès, Jean Ser, Pierre Gase, Guillaume Tuquet Mignon, Antoine Olier, Pierre Cousi, François Bez, Antoine Feyret, Jean Coustaux, Jean Massip, Antoine Espanel, Guillaume Gaubert, Pierre Savignac, Jean Brassac, Jean Latguié, Pierre Delhon, Jean Phalip, Jean Viguier, Jean Azemar, Barthélemy Delpérié, Antoine Treille, Bernard Viguier, Jean-Antoine Costes, Jean Ferrié, Antoine Jalran, Joseph Garric, Jean Delhon Fabié, Antoine Desplos, Jean Palis, Jean Mazac et autres principaux contribuables de la dite communauté auxquels, par lesdits Pouzoulet et Vidal consuls, leur a été représenté que suivant les règlements, ils auraient verbalement nommé le premier dimanche de septembre, mois courant, pour servir de consuls l’année prochaine mil sept cent quatre vingt’ huit, savoir ledit Pouzoulet, les personnes de Jean Delhon du village de Bach, et Jean Marmiesse du Mas-Vieil pour premiers consuls, et ledit Jean Vidal a nommé celles de .Jean Bousquet de la Rode-Haute et Pierre Alibert du Mas de Coustels pour seconds consuls, et personne ne s’étant opposé à la dite nomination lesdits délibérans l’ont approuvée et confirmée et de suite présentée à Messire Cruzv de Marcillac. Seigneur Baron dudit lieu et autres places, pour faire le choix desdits Consuls, de tout quoi lesdits délibérans m’ont requis de leur retenir acte que je leur ai concédé, et ont signé ceux qui ont su, de ce requis, les autres ont dit ne savoir.

Costes, Bez, Hot, Costes, Savignac, Delhon.

« Je choisis pour premier consul Jean Marmiesse du Mas-Vieil et pour second consul Pierre Alibert du village de Coustels. )

Signé : Cruzy de Marcillac.

Savignac en 1771

D’un rapport adressé par le Curé de Savignac à l’archevêque de Rodez en 1771, nous extrayons:

«En 1771, la paroisse groupe 874 habitants, 130 au bourg, 744 dans 34 hameaux. Le Seigneur de Savignac Cruzy de Savignac a haute, moyenne et basse justice avec greffier et baille ; il a comme co seigneurs le Président de Pomairols propriétaire du domaine de la Pèze, Monsieur Rispal négociant à Villefranche de R propriétaire du domaine de Lestang, Monsieur de Corneilhan.

– Pas de terres en friches; 80 paires de bœufs sont utilisés pour le travail – cependant on compte 180 pauvres dont 121 infirmes ou vieillards ou enfants hors d’état de travailler qui viennent tous les jours demander l’aumône – D’autre part la paroisse voit passer de nombreux mendiants du Ségala et étrangers de tous pays, qui amènent les routes de Villefranche, Cahors et Montauban.
«Les récoltes seraient suffisantes pour nourrir les habitants si elles leur étaient partagées, mais la dîme, la rente qu’il faut payer et les différents domaines qu’il y a, en absorbent la meilleure partie. La portion
qui reste est bien petite; on est encore forcé d’en ven-dre pour payer les impositions, ce qui fait que plusieurs propriétaires ne récoltent pas assez pour sc nourrir d’une moisson à l’autre »,

La paroisse est desservie par un curé et un vicaire. Pas de maître, ni maîtresse pour l’instruction des enfants.

On compte trois forgerons, trois tailleurs d’habits, trois maçons, deux charpentiers, un charron, un peigneur de laine et cinq tisserands.

L’église est bien bâtie mais mal ornée; le presbytère est en mauvais état, les paroissiens assidus. »

Savignac pendant la révolution

Le seigneur de Savignac Cruzy de Marcillac émigra avec son fils Pierre de Cruzy alors officier dans un régiment de cavalerie en Picardie. Lorsque les émigrés purent revoir la France, Pierre de Cruzy rentra; mais les biens de sa famille avaient été confisqués, vendus par la Nation aux habitants du village et son château de Savignac démoli. Il se consacra à la littérature et réussit assez bien. En 1812, il fut nommé sous-préfet de Villefranche-de-Rouergue. Il n’en conserva pas moins un cuIte très vif pour la royauté et fut-il un des premiers à saluer le retour de Louis XVIII. Aussi, durant les Cent jours, il fut révoqué. mais il reprit son poste en 1815.

En 1792, le curé de Savignac Albinet refusa de prêter serment constitutionnel. Il fut reclus à Ste-Catherine, à Villefranche et déporté, le 1er novembre 1793, à Figeac (Lot). Après le Concordat, malgré son grand âge. il rentra dans sa paroisse où il mourut peu après.

Savignac devient commune s’administrant elle-même

La communauté de Savignac n’a pas été érigée en commune en 1789. Elle était une section de la commune de Toulonjac.
Sous le Second Empire, le 1er décembre 1849, les habitants envoient une pétition à M. le Préfet, à Rodez, demandant que la section devienne une commune, Le 30 août 1850, le Conseil général de l’Aveyron émet un avis favorable au projet de création de la nouvelle commune. Enfin. le 11 juin 1852, est signé la loi portant création de la commune de Savignac.
Le 28 septembre 1852, M. Delpech Gustave est le premier maire élu. Il est resté en fonction jusqu’au 5 février 1860.

D’après les registres de la Fabrique de Savignac, M. Desplos Antoine, de Coustels, a été nommé maire en 1848, et M. Delhon Pierre, de Bach, adjoint. Or, à cette date Savignac était encore officiellement une section de la commune de Toulonjac.

 

Lui ont succédé :

Du 5 février 1860 au 11 août 1860 : Boutarie François.
Du 11 août 1860 au 10 mai 1863 : Coste Ambroise, à Panissal.
Du 10 mai 1863 au 14 mai 1871 : Desplos Antoine, à Coustels,
Du 14 mai 1871 au 10 novembre 1872: Dintilhac, à Panissal.
Du 10 novembre 1872 au 8 octobre 1876 : Delhon, à Bach.
Du 8 octobre 1876 au 22 mai 1884: Salingardes, à la False.
Du 22 mai 1884 au 29 décembre 1895 : Galan Jean, à Lagarrigue.
Du 29 décemhre 1895 au 17 mai 1896: Coste Ambroise.
Du 17 mai 1896 au 20 mai 1900: Desplos Julien, à Coustels.
Du 20 mai 1900 au 9 décembre 1919: de Pomairols Jean.
Du 9 décembre 1919 au 30 janvier 1938: Olié Baptiste, à la Rode-Basse.
Du 30 janvier 1938 à 1947: Tastayre Emmanuel, à Bedel. 

 

1947 – 1953 : Tastayre Emmanuel
1953 – 1959 : Tastayre Emmanuel
1959 – 1965 : Tastayre Emmanuel
1965 – 1969 : Bresson Fernand
1969 – 1977 : Gaubert Irénée
1977 – 1983 : Treille Jean
1983 – 2008 : Bouyssou Gérard
Depuis 2008 : Datcharry Patrick

 

Les domaines historiques

On trouve dans la commune plusieurs châteaux ou habitations importantes:

Le château de la Pèze, dont on trouve l’histoire complète dans le livre sur la famille de Pomairols ;

Le château de Lestang, appartenant à des cadets des Cruzy et qui, avant la Révolution, avait été donné à des prêtres pour former un prieuré;

La Gaspare, appartenant aux moines de Loc-Dieu et où logeaient quelques-uns des moines les plus âgés;

La Borie-Grande, ayant appartenu aux Gauthier et aux Cruzy, puis à un prêtre qui la vendit aux Hospices de Villefranche-de-Rouergue ; ceux-ci la cédèrent à la vieille famille bourgeoise des Brunet, qui ont des consuls à Rodez depuis le XIVe siècle, un évêque de Vannes et un président de la Société des Lettres, à Rodez.

La Pradelle était une possession des cadets des Gauthier et des Cruzy, passa ensuite aux Chalret-du-Rieu qui la vendirent à des cultivateurs.

Des noms qui honorent Savignac

La vieille famille de Pomairols laisse quelques noms dignes d’être retenus, dont Jean de Pomairols, président du Sénéchal, le Belzunce de Villefranche-de-Rouergue pendant la peste de 1638 (son portrait est à la mairie de Villefranche), le poète Charles de Pomairols, auquel un monument a été élevé, par souscription publique, sur la place Saint-Jean, à Villefranche – de -Rouergue. Cette famille a donné également cinq présidents du Sénéchal, de nombreux officiers, dont deux brigadiers du roi, chevaliers de Saint Louis. Le représentant actuel de cette famille.

M. le marquis Jean de Pomairols est resté 20 ans maire de la commune. Brillant officier durant la guerre 1914-1918, il se distingua à la tête du 10e dragons dont il commandait un escadron; il fut décoré de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre avec deux citations pour sa brillante conduite. Le marquis de Pomairols est présentement président de la Coopérative des producteurs de blé de Villefranche-de-Rouergue et de la Coopérative « La Rouergate ».

L’ancienne famille Costes, représentée aujourd’hui par la famille Chincholles, a donné son nom au Mas-de-Costes. Depuis Ie XVIIIe siècle, deux noms sont à retenir: celui de Monseigneur Costes, évêque de Mende, qui mourut à Savignac, celui du commandant Costes, qui se couvrit de gloire à Magenta et en défendant, comme commandant de bataillon, la ville de Rome, assiégée par les Garibaldiens. Sa fille, âgée de quelques mois, reçut une balle dans le bras et fut décorée par le pape Pie IX, la plus jeune décorée qui fut probablement jamais.

Sous l’Empire, un Doumayrenc, sergent de grenadiers, fut décoré de la Légion d’honneur pour son courage et sa conduite au combat.

Chez les Cruzy de Marcillac on trouve un grand nombre d’officiers, chevaliers de Saint Louis. Le dernier des Cruzy de Savignac fut, comme il a été déjà dit, sous-préfet de Villefranche-de-Rouergue, sous la Restauration.

Au début du XIe siècle, des Savignacois durent suivre leur Seigneur Gauthier aux Croisades. ,A vec lui, ils périrent avant d’avoir pu atteindre Jérusalem.
Durant la guerre de Cent ans, seule la famille d’Armagnac, en même temps comte de Rodez, était restée fidèle au dauphin Charles. Il est donc probable que des gens de chez nous ont combattu dans l’armée de Jeanne d’Arc avec les Gauthier et les Corneillan dont les descendants habitèrent le château d’Orlhonac.

Sous Louis XIII, Louis XIV, Louis XV et Louis XVI, des soldats de Savignac servirent dans les régiments de Condé. Conti. Les Pomairols, leurs amis et leurs parents servaient comme officiers dans ces régiments et recrutaient les volontaires dans leur pays. C’est pourquoi, dans la région, des gens portent encore les noms de Condé, Conti, souvenirs de l’ancêtre qui servit longtemps dans ces corps.
Il y a peu de temps, un habitant du village se nommait « lou carabin ». Son ancêtre avait dû servir sûrement dans les carabiniers.

Nos morts pour la France

En 1870, la commune eut peu de pertes: trois tués et un blessé grave.
Hélas, de 1914 à 1918, la liste des tués inscrits sur le monument élevé par les anciens combattants revenus au pays et groupés en Association (1), est très longue (35 morts). Nous y lisons:

(1) Cette Association a été remplacée en 1940 par ordre du Maréchal Pétain, par une section de la Légion des combattants, dont le président est M. Marconnier Pierre, médaillé militaire, Croix de guerre, et le secrétaire M. Fauriol, Croix de guerre.

 

Brunet Louis.
Barrau Joachim (Croix de guerre).
Bouyssou Joseph-Auguste (Croix de guerre)
Bouyssou Augustin.
Bousquet Célestin.
Coste Théophile.
Coste Marcellin.
Canourgues Paul (Croix de guerre).
Carrié Louis (Croix de guerre).
Delmas Sylvain.
Delpérié Abel.
Faures Casimir.
Gaubert Firmin (Croix de guerre).
Hujoulet Albin.
Laporte Emile.
Lortal Henri, du Verdier.
Milhac Dieudonné (Croix de guerre).
Miquel Théophile.
Moly Jean.
Moly Abel.
Moly Célestin.
Moly Romain.
Montjeau Gabriel, de l’Eglise.
Neulat Sylvain.
Phalip Jean.
Phalip Emile.
Rabier Frédéric.
Roualdès Albert.
Roualdès Louis.
Russery Gabriel.
Salingardes Firmin.
Teyssèdre Maximin.
Viale Maximilien (Croix de guerre).
Viale Lucien.
Viale Maximin.

Parmi ceux qui sont revenus, certains d’entre eux ont reçu des décorations :

  • Le capitaine de Pomairols (Légion d’honneur et Croix de guerre avec deux citations, pour sa brillante conduite).
  • Marconnier, au Péage (blessé, médaille militaire. Croix de guerre).
  • Fauriol Pierre (Croix de guerre).

La guerre 1939-1940 a fait deux victimes: Pelras Raymond, séminariste, et Maury Georges, au Verdier.

Seize mobilisés ont été faits prisonniers.

L’instruction des enfants

En 1852 une seule école reçoit les garçons moyennant finances. Située au milieu du village, dans une pièce mal éclairée, elle manque de confort et est mal fréquentée. On y reçoit une instruction rudimentaire; les bons élèves apprennent seulement à lire, à écrire, à compter. L’instituteur loge près de l’église, à l’actuelle «maison des sœurs »,

En 1853, des plans et devis, pour la construction d’une maison d’école sont soumis par le maire au Conseil municipal. Les faibles ressources dont dispose la commune ne permettent pas la réalisation de ce projet. Ce n’est qu’en 1859 que I’école publique de garçons est édifiée sur la place publique, à l’emplacement de l’actuel groupe scolaire lui-même, construit en 1928.

Après 1875, la gratuité de l’enseignement permit à tous les enfants de fréquenter l’école. Malheureusement la classe n’avait pas été prévue pour recevoir les cinquante enfants et plus qui, à un certain moment. la fréquentaient. La place manquait et les élèves, entassés les uns sur les autres, avaient de la peine à écrire. En outre, le matériel scolaire, longtemps rudimentaire, faisait défaut, la fréquentation était mauvaise. Aussi, malgré leur bonne volonté, les maîtres ne pouvaient obtenir les résultats qu’ils auraient voulus et de nomhreux élèves quittaient l’école sachant seulement lire et écrire.

L’instruction ne fut donnée aux fillettes qu’à partir de 1863, date de l’ouverture de la première école libre; cette école fut elle encore, très peu fréquentée.

L’instruction des jeunes filles étant considée comme peu nécessaire. La première école publique pour fille est ouverte en 1869.

Actuellement. l’instruction des enfants est confiée à un instituteur et à deux institutrices (une institutrice laïque et une institutrice privée). La fréquentation est bonne et les classes confortables; les enfants travaillent avec goût et les résultats satisfaisants. La plupart des élèves quittent l’école munis du C. E. P.

Noms des maîtres qui se sont succédés :

1852 : Blanc
1853 – 1863 : Delmur
1863 – 1865 : Arnal
1865 – 1895 : Pons Germain
1895 – 1924 : Bessou Célestin
1924 – 1927 : Pendariès Ernest
1927 – 1932 : Vaur Jean
1932 – 1934 : Lacombe Albert
1934 – 1935 : Jordaney Laurent
1935 – 1941 : Mouysset Ernest (1)
Depuis 1941 : Vendriès Raymond
 
(1)Pendant la guerre 1939-1940, Mouysset E., mobilisé, fut remplacé par Mme David Angèle

La religion 

La population a été de tout temps catholique. Si au moment des guerres de religion, certains paroissiens avaient embrassé la religion protestante à la suite de convction à cette religion de leur Seigneur Gauthier, ce ne fut que temporairement. Après la défaite de ce dernier à Graves et sa mort, tout rentra dans l’ordre et les convertis reprirent leur religion primitive.

Longtemps, la paroisse a été desservie par un curé assisté d’un vicaire. Depuis de nombreuses années le curé officie seul.

Le presbytère a été longtemps défectueux (1). Vers la fin du siècle dernier, un logement convenable fut construit par la commune et loué au desservant. L’église a toujours été coquette et est actuellement très propre et décorée avec goût.

Le cimetière, insuffisant, a été aggrandi une première fois sous la municipalité du maire de Pomairols. qui a donné un terrain en mémoire de son fils Raymond de Pornairols, une deuxième fois sous la municipalité Olié.

Parmi les prètres qui se sont succédés, nous relevons:
1666 : Goudal, recteur
1700 : Fuzet, curé
1775 à 1805 : Albinet, curé (2)
1805 à 1813 : Guy, recteur
1813 à 1820 : Marcillac, curé
1820 à 1870 : Lagarrigue, curé
1870 à 1892 : Grès Jean Pierre, curé
1892 à 1913 : Pons Louis, curé
1913 à 1924 : Rudelle Celestin, curé
1924 à 1947 : Noyer Auguste, curé
1948 à 1960 : Jammes Louis, curé
1961 à 1975 : Loubière Ernest, curé

(1) « Le presbytère mal bâti et trop petit. L’air y est crasse et malsain et le serein fort dangereux » (rapport adressé par le curé de Savignac à, son évêque, en 1771).
(2) Voir chapitre Savignac et la Révotution.

L’agriculture

La commune est essentiellement agricole. Située sur un terrain argilo-calcaire en grande partie fertile et de bonne qualité, elle produit des céréales, du maïs, des fourrages. Les rendements obtenus sont cependant faibles et insuffisants. Ils seraient bien plus élevés si les engrais étaient utilisés avec plus de méthode et sur une plus grande échelle, si les semences sélectionnées remplaçaient les « semences de pays» toujours dégénérées. Les prairies sont en général excellentes. Le bétail se développe bien, mais il manque de sélection. Les machines agricoles sont employées presque partout, depuis la moissonneuse-lieuse jusqu’au râteau. Deux tracteurs agricoles sont en service aux domaines de la Pèze et de la Borie-Grande. Pour les labours, on emploie surtout la vieille charrue dombasle et quelques brabants.

L’artisanat

On y trouve deux maréchaux-ferrants, deux charrons, deux entrepreneurs de battage, une scierie, deux maçons, un cordonnier.

Conclusion 

En 1856, la commune groupait 911 habitants; elle n’en avait que 770 en 1870; 734 en 1882; 639 en 1901 ; 523 en 1921.

Actuellement, elle en compte 453 seulement. Elle voit lentement mais graduellement ses habitants l’abandonner, ses enfants diminuer, et. en moins d’un siècle, elle a perdu plus de la moitié de sa population.
Il faut souhaiter que cet exode s’arrête et que la vie saine de la campagne retienne les agriculteurs à la terre qui nourrit bien celui qui sait la faire produire.

 

CECI TERMINE LA MISE EN LIGNE DE L’OUVRAGE D’ERNEST MOUYSSET, INSTITUTEUR A SAVIGNAC EN 1941.