Marguerite Alet nous a quittés
Marguerite Alet à l’Etat civil, mais elle préférait Jeanine, est décédée le 4 janvier dernier.
Née le 11 avril 1931, à Sainte-Juliette-sur-Viaur, troisième d’une fratrie de quatre enfants, ses parents, régisseurs de différents domaines agricoles, l’ont amenée à déménager plusieurs fois. Finalement, la famille s’installe définitivement à Savignac, à la Rode Haute, elle a 20 ans et découvre ce petit village.
Sa formation de couturière lui permet de travailler à Villefranche de Rouergue. Elle aurait pu aller à Paris travailler dans une grande maison de couture (Christian Dior), mais elle avait rencontré Robert, l’amour lui fit refuser l’offre.
Mariée à Robert Alet, ils s’installent en 1954 sur la propriété de la Borie Grande, toujours à Savignac. De leur union naissent trois enfants, Maryline, Geneviève et Christine. Six petits-enfants et cinq arrière-petits-enfants agrandissent le cercle familial. En février 2016, Robert s’en est allé, laissant un grand vide dans la famille.
Qui était-elle en réalité ? De maman vigilante, Marguerite est devenue mamie bienveillante. Elle était une femme de contraste, sensible et discrète, souvent elle tentait de cacher ses émotions, mais ne laissait personne indifférent. A Savignac, son village d’adoption, elle avait trouvé des amis, elle est la dernière de ce groupe à s’en aller. Jeanine aimait danser, en particulier valse et tango, lors des bals, réveillons, thés dansants ou mariages. Plus émancipée qu’elle le laissait paraître, elle était éprise de liberté, une liberté qu’elle n’osait prendre. Intéressée par les sujets sociétaux ses avis étaient résolument modernes avec une réelle ouverture d’esprit.
Un chapitre de cette histoire familiale se clôt laissant un voile de tristesse sur la Borie-Grande.